seul dans le froid j'attend le printemps
Tu portes ta croix chez le garagiste, la confiserie en mal d'amour. Artillerie cherche dernier fusible, pour partager bouquet final. Coagulé par les années, ton rhesus tombe sous la mitraille.
Une étincelle dans l'univers, un raz de marée dans mes artères. Tu t'es garée sur mon trottoir et à cent milles bornes du désespoir, j'te paye un coup mon p'tit bout de chou.
Je rêve, je plane et je m'étale. L'escalator est en défaut, l'deuxième palier au septième ciel.
Sur les murs de la zone, tu craches ton ADN. Tu suis les lignes blanches qui jalonnent ton parking mais le soir à vingt heure tu caresses ton écran en espérant flirter avec les prétendants.
Quand je quitterai mon bidon d'huile, je m'rallumerai un vieux mégot et m'écraserai contre un tombeau.
Du haut de quinze milliards d'années, je vois mes secondes dèfiler. Le sable glisse entre mes doigts, seuls les remords restent de bois. Je r'dresse la barre sans trop y croire, je flotte en vain vers le trou noir.
Dans les brumes de ton haleine, j'ai vu les cellules s'atrophier, les nouveaux nés en pleine descente gober leurs pastilles au benzène.
Dans les dédales de ton silence, tu pointes au tableau de l'enfance. Quand les railleries sont opulence, tu pleures meurtri sur ta démence...elle est ou la différence?